Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Benoît MARIAGE

Blog non officiel consacré à Benoît Mariage, réalisateur et scénariste Belge.

On the Road Again: Le cinéma de Bouli Lanners.

On the Road Again, "Le cinéma de Bouli Lanners" constitue le second documentaire de la collection "cinéastes d' aujourd'hui " de la cinémathèque de la fédération Wallonie - Bruxelles.

Benoît Mariage a approché l'univers de Bouli Lanners en mettant en parallèle sa vie et les histoires qu'il invente pour le cinéma.

 

 

On the Road Again: Le cinéma de Bouli Lanners.
On the Road Again: Le cinéma de Bouli Lanners.

Quand on m’a proposé, dans le cadre de la collection Cinéastes d’aujourd’hui initiée par la Cinémathèque de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de réaliser un film sur Bouli Lanners, j’ai accepté de suite et sans réserve. J’aime son cinéma. Il me parle et me touche.
D’abord parce qu’il s’ancre dans une réalité que je connais, que j’aime et qui est aussi la géographie de mes films: une Wallonie singulière qui se dévoile sans faux semblants. Tendre et joyeuse, triste et déglinguée.

La filmographie de Bouli est pétrie d’une grande humanité.

Pourtant l’œuvre affiche un regard sceptique et plutôt pessimiste sur la société et son évolution. Ce qui ne me paraît pas contradictoire. Je pense que Bouli, en tant qu’artiste responsable et engagé, s’inscrit pleinement dans cette optique. Pour lui, une société sans fraternité est vouée à l’errance…

Au delà du cinéaste et de l’acteur, il y a l’homme qui impressionne par son humanité.


Une humanité révélée par son visage, mélange à la fois d’une grande puissance et d’une profonde tendresse. Un visage ancré dans la terre et taillé pour affronter les mers.
L’humanité de Bouli est au cœur du film. Elle est la matière du film. Car l’œuvre de Bouli n’est que l’émanation de sa personnalité. Et sa personnalité ne s’est forgée que dans la matière d’une histoire unique et singulière. Bouli vient d’un milieu populaire, de père douanier et de mère femme d’ouvrage. C’est un vrai autodidacte dans son métier. Il est passé par presque tous les postes que ce métier peut offrir.

Une amitié de quinze ans nous lie. Durant ces années, nous avons souvent échangé sur notre travail respectif. A toutes les étapes d’élaboration de nos films. De l’écriture au montage.

Bouli est, de plus, le seul comédien qui a joué dans mes quatre films.

La curiosité profonde des gens et de leur manière de vivre, d’évoluer ou de penser, ce besoin de comprendre et d’entrer en empathie, tout cela est au cœur de la personnalité de Bouli. C’est cette curiosité qui alimente son écriture. C’est cette même curiosité qui doit nous nourrir.

Dès que j’ai envisagé ce film, très vite, une évidence nous est apparue : le cinéma est l’expression de ce qui nous construit, dans le terreau de nos blessures, de nos chagrins, de nos joies, de nos rencontres, de nos amitiés et de nos amours. Ce qui nous fonde.
Mais ce qu’il offre dans ses films, ces situations aussi étranges, profondes, ou dérisoires soient-elles, ne sont pas seulement liées à son sens de l’observation, sa perception du monde ou l’acuité de son regard.
A quoi sont-elles liées alors ?
Qu’est-ce qui fait qu’il n’adapte jamais la réalité comme on adapterait un livre, avec force décortication, dissection ?
Qu’est-ce qui fait que nous ne sommes pas non plus face à une simple transposition de la réalité dans ses fictions ?
D’autres processus interviennent ici, entrent en action, pour que cette réalité soit régénérée, et transmuée dans un art d’essence poétique.
Par quelle alchimie ?
Pour le découvrir, le ressentir, il faut plonger dans le hors champ de son cinéma.
Ce hors champ n’est pas un autre monde, un non vu purement extérieur. Ce dehors est là, quelque part dans ses films, disponible, agissant plus ou moins directement de l’intérieur même des événements fictionnels.


Benoît Mariage


 

On the Road Again: Le cinéma de Bouli Lanners.

Ballade en Wallonie.

 

 

Avec ses plans en scope largement ouvert à l’ailleurs, ses bagnoles américaines qui glissent et voguent, ses longs travellings en champs, forêts ou zonings, tout le cinéma de Bouli Lanners est sous le signe de la balade, du paysage en défilé, de l’errance inattendue et ses rencontres en bord de route. Alors, filmer Lanners en bagnole, c’était entrer de plain-pied dans son rythme, son mouvement, sa respiration. Fidèlement, Benoît Mariage choisit donc la forme de la déambulation pour filer Lanners dans sa mythique Mercedes rouge sur les chemins de son pays. Il le suit dans les repérages de son prochain film, traverse avec lui les lieux de ses tournages, et fait résonner, dans les mêmes mouvements de caméra en bord de route, la réalité du documentaire avec les travellings des fictions. Il ancre sa narration à partir des lieux traversés, filmant la peinture du réalisateur à la manière des paysages que la route fait défiler ou faisant émerger d’une banlieue traversée des souvenirs d’enfance qui nourrissent d’autres fictions. La route où nous conduit Lanners vient le dévoiler à mesure qu’elle trace ses allées et venues, qu’elle enfonce les lignes droites ou sinue de baraques en zonings.

 

Brodant sur les lieux traversés de ses histoires et ses obsessions, ses amitiés ou ses rencontres, au fil des chemins, Lanners se raconte. De ses déboires à ses succès, de ses frasques d’adolescents à ses déconnades d’aspirants réalisateurs, On the Road again tisse peu à peu son parcours vers la réalisation. Se raconte là aussi une manière de travailler, des doutes du réalisateur à sa capacité à tout réinventer sur un tournage, une façon de s’inspirer toujours d’une réalité proche, souvent autobiographique, charnelle et incarnée par des rencontres, des corps en mouvements, des fragilités désarmantes. Par sa forme fragmentaire et éclatée, qui se construit au gré de ces mouvements, On the Road again, parfois, prend le risque de survoler certains aspects de l’œuvre de Lanners, passant par exemple rapidement sur Muno ou Ultranova, plus centré sur Les Géants ou Travellinckx. Son travail d’acteur ou de peintre est aussi vite évoqué. Ses amitiés et ses complicités rapidement feuilletées. S’il va vite, volant de-ci de-là par-dessus un chemin dont il marque les bornes les plus importantes, c’est qu’il préfère, au récit de vie, aux longues explications, à la chronologie d’un temps vécu et passé, l’intimité d’une présence, des éclats de situations, des bribes de confidences. Sans chercher à définir celui qu’il filme, à l’enfermer dans un cadre, On the Road again se glisse avec beaucoup de finesse dans les pas de Lanners, et se laisse conduire à son rythme dans cet univers fait d’émotions plastiques, d’affinités sensibles, de complicités rieuses ou de réminiscences vaporeuses. Peu à peu, le film de Benoît Mariage réussit à mettre en partage cette intimité qui se livre pudiquement, il s’hybride doucement aux fictions du réalisateur et expérimente enfin la même rêverie mélancolique pour se saisir d’un regard de cinéaste, une manière d’habiter un monde.

 

Anne Feuillère Pour Cinergie.be

 

 

On the Road Again: Le cinéma de Bouli Lanners.On the Road Again: Le cinéma de Bouli Lanners.On the Road Again: Le cinéma de Bouli Lanners.
On the Road Again: Le cinéma de Bouli Lanners.On the Road Again: Le cinéma de Bouli Lanners.On the Road Again: Le cinéma de Bouli Lanners.
On the Road Again: Le cinéma de Bouli Lanners.
Be Film Festival 2011Be Film Festival 2011

Be Film Festival 2011

On the Road Again: Le cinéma de Bouli Lanners.

 

Fiche technique :

 

Réalisateur : Benoît Mariage

Co-scénariste : Luc Jabon

Chef opérateur : Remon Fromont

Son : Marc Engels
Montage : Nicolas Rumpl
Producteurs : Francis Dujardin (Cinémathèque de la Fédération Wallonie-Bruxelles)
Olivier Dubois et Bernard de Dessus (Novak Prod)
60’ – HD coul. 16/9 – VO FR – ST EN – 2011
© Photos: Bernard de Dessus les Moustier

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
Bonjour je me prénomme nadia mère de 3 enfants. Je vivais à briouze avec mon mari, quand en 2018 il décida d'aller en voyage d'affaire à Bresil , où il tomba sur le charme d'une jeune vénézuélienne et ne semblait même plus rentrer. Ces appels devenaient rares et il décrochait quelquefois seulement et après du tout plus quand je l'appelais. En février 2019, il décrocha une fois et m'interdit même de le déranger. Toutes les tentatives pour l'amener à la raison sont soldée par l'insuccès. Nos deux parents les proches amis ont essayés en vain. Par un calme après midi du 17 février 2019, alors que je parcourais les annonce d'un site d'ésotérisme, je tombais sur l'annonce d'un grand marabout du nom ZOKLI que j'essayai toute désespérée et avec peu de foi car j'avais eu a contacter 3 marabouts ici en France sans résultât. Le grand maître ZOKLI promettait un retour au ménage en au plus 7 jours . Au premier il me demande d’espérer un appel avant 72 heures de mon homme, ce qui se réalisait 48 heures après. Je l'informais du résultat et il poursuivait ses rituels.Grande fut ma surprise quand mon mari m’appela de nouveau 4 jours après pour m'annoncer son retour dans 03 jours. Je ne croyais vraiment pas, mais étonnée j'étais de le voire à l'aéroport à l'heure et au jour dits. Depuis son arrivée tout était revenu dans l'ordre. c'est après l'arrivé de mon homme que je décidai de le récompenser pour le service rendu car a vrai dire j'ai pas du tout confiance en ces retour mais cet homme m'a montré le contraire.il intervient dans les domaines suivants Retour de l'être aimé Retour d'affection en 7jours réussir vos affaires , agrandir votre entreprises et trouver de bon marché et partenaires Devenir star Gagner aux jeux de hasard Avoir la promotion au travail Envoûtements Affaire, crise conjugale Dés-envoûtement Protection contre les esprits maléfices Protection contre les mauvais sorts Chance au boulot évolution de poste au boulot Chance en amour La puissance sexuelle. agrandir son pénis Abandon de la cigarette et de l'alcool voici son adresse mail : maitrezokli@hotmail.com vous pouvez l'appeler directement ou l 'Ecrire sur whatsapp au 00229 61 79 46 97
Répondre