Confidences de Benoît Mariage sur son métier de photographe de presse.

Benoît Mariage et Philippe Berger sont des professionnels de l'image.Ils sont aussi Namurois et surtout amis.

- Philippe est le seul vrai ami que j'ai gardé parmi les gens de "Vers l'Avenir" confie Benoît Mariage qui fut photographe de presse pour le quotidien durant une dizaine d'années. Nous avons travaillé ensemble. Nous avons aussi beaucoup partagé. Au journal, on bossait en équipe. Et j'avoue avoir aujourd'hui la nostalgie de cette époque, de cette ambiance sociale. Dans le monde du cinéma, on se sent beaucoup plus seul... Philippe était, déjà alors, quelqu'un a qui je me confiais volontiers. On se parlait, ça faisait du bien.

L'école de la vie :

Benoît Mariage avait débarqué dans les bâtiments du Boulevard Mélot, dans le courant des années 80. Avant de signer mon premier contrat de reporter, j'y avais déjà travaillé comme jobiste, le dimanche, au sein de l'équipe qui réceptionnait les résultats et comptes-rendus sportifs. J'avais 16 ans. C'est le décès du brave Jean-Claude Michaud, qui m'a permis, quelques années plus tard, de décrocher un poste de photographe.

Le sport et l'information locale allait devenir un vrai terrain de prédilection du jeune Mariage. " Je me souviens de mémorables tours cyclistes de la province de Namur en compagnie de François Pouillon". Ces expériences allaient inévitablement inspirer par la suite le cinéaste dans la réalisation de son désormais célébre premier court-métrage "Le signaleur" avec Benoît Poelvoorde.

C'était du vécu, une somme d'émotions authentiques qui appartiennent à notre partimoine. Des noces d'or, des faits divers, la visite d'un ministre, le match de troisième provincial, les fêtes de Wallonie : la presse quotidienne régionale est l'école de la vie. De plus, et c'est gratifiant :- On a un retour. Les gens se reconnaissent dans la gazettte. Ils sont contents de vous voir arriver.

Dans un autre registre, il y eut aussi la chute du Mur de Berlin ( C'est moi qui avait accompagné jean-François Pacco et Jean Brasseur car le passeport de Philippe n'était pas en ordre de visa), une expédition en Roumanie, la mort du roi Baudouin (Philippe était en vacances à ce moment-là), le mémorial Van Damme et l'ambiance des stades de foot lors des grandes soirées de coupes d'Europe.

- Du stress mais aussi des rencontres, des contacts, des confidences, de la fraternité. Que des bons souvenirs répète Benoît Mariage.

Sources : Jean-Paul Copay. Vers l'avenir Namur.